Il faisait noir, très noir, mais a force, mes yeux avaient finit par s'y habituer. La noirceur de cette petite pièce ne signifiais plus rien pour moi, même dans le noir total j'arrivais maintenant a savoir ou je me trouvais a chaque instant.. et monsieur singe était forcement d'accord avec moi le son de ses cymbales qui toute les trente secondes retentissait dans toute la prison était le signe que j'étais toujours là et non pas dans un mauvais rêve, ce que je souhaitais ardemment, l'extérieur me manquais et malheureusement je ne savais pas les raisons qui avaient fait que j'étais là.

Le son du marché le vendredi, la musique des fêtes, l'odeur de la nourriture me manquais, a force de rester ici j'avais fini par maigrir au point de n'avoir plus que la peau sur les os et ma petite carrure d'enfant faisait que je ressemblais plus a un squelette qu'à un être vivant, mes bras étaient tout frêles et mes joues creusées. Tout ce qui me séparais de l'extérieur étaient ces barreaux.

Ici bas, on voyais de tout, des bandits, des pirates, des meurtriers comme de simples voleurs, et le son de la cymbale qui retentissait une fois de plus, mes yeux finirent par s'ouvrir complètement, un nouveau type venait d'être amené ici je n'arrivais malheureusement pas a le décrire, sa forme était bien trop ambiguë pour moi je ne savais dire s'il était brun, blond, roux ou même gros, fin, sec

En tout cas il avais une démarche bruyante et se faisait entendre, rien que sa voix l'était je ne savais pas s'il cherchait a chuchoter ou crier moins fort que la normale mais dans tout les cas il était bruyant et monsieur singe était d'accord avec moi le coups de cymbale s’accéléraient ce qui avait pour effet d’énerver encore plus les détenus ici présent l'agitation était montée d'un cran et au moment ou le garde était passée devant ma cellule j'avais su reconnaître sa réaction, un effroi total voyant que mon nouveau compagnon s'était retrouvé changé en singe a cymbales, c'était le cinquième prisonnier envoyé en cellule avec moi et le cinquième a avoir été changé en jouet, il ne savaient plus quoi faire, me mettre du kairoseki avec mon état actuel me tuerais plus qu'autre chose.

« C'est quoi le délire avec cette gamine ?! » Avais dit le prisonnier qui une fois passé devant la porte de ma cellule était pris d'un sensation de malaise et quand le garde ouvra la porte pour le jeter a l'intérieur il ne dit plus rien, je pouvais juste sentir son regard se poser sur moi tandis que je ne disais rien, je n'avais envie de rien dire de toute manière, je ne voulais pas lui parler, tout ceux a qui j'avais parlé ici bas avaient fini par être transformé en jouets. Du coup j'étais là en train d'attendre dans un coin continuant d'écouter le rythme monotone du singe a cymbales..

Monsieur singe était la a me fixer tandis que mes yeux commencèrent a se refermer a cause de la lumière du jour qui commençait a pénétrer dans la pièce me laissant apercevoir le visage du fameux nouveau compagnon de cellule, c'était quelqu'un de plutôt grand et imposant, cependant il n'avais pas l'air de quelqu'un de mauvais.. Du moins c'était mes premières impression au vu du regard qu'il me lançait, c'était plus de la confusion qu'autre chose, je ne lui en voulais pas vraiment, c'était plutôt rare de voir une enfant en prison. D'un coté il ne pouvais que se poser des questions a mon sujet. Qui étais-je ? Qu'est-ce que je faisait là ? A vrai dire moi même je ne saurais répondre si ces questions étaient posées.. Mori, c'était le nom qu'on m'avais donné une fois arrivé ici et depuis je l'avais conservé.

« Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fais ici ? » Avais-je dit tout en le regardant longuement il était mal a l'aise, ça je l'avais compris rien qu'au petit sursaut qu'il avais fait lorsque je l'avais questionné. Il me regardais d'un air intrigué, peut être qu'il n'avais pas prévu de me parler durant toute sa peine ici, a vrai dire moi même je pensais que je n'aurais pas a lui parler afin d'éviter ce qu'il s'était passé avec monsieur singe.

« Moi ? Disons que j'ai été attrapé par ces gaillards ! Mais dans pas longtemps je sortirais d'ici tu verras ! Et toi jeune fille, comment t'appelles-tu ? »

Ce type n'avais pas répondu a ma première question, ce que je n'avais pas relevé jugeant que s'il ne disais pas son nom c'est qu'il avais une identité a préserver, ce que moi je n'avais pas. Un « Mori » tout faible s'échappa de ma bouche tandis que je baissais la tête.. lui allait sortir bientôt tandis que moi j'allais rester ici pour je ne sais combien de temps encore

« Eh bah ? Ça n'as pas l'air d'aller.. ça fais combien de temps que tu es ici ? Ça doit être dur a vivre pour une enfant. »

Ma réponse a cette question l'avais choqué immédiatement il alla près d'un mur a croire que j'allais le dévorer tout cru puis une fois que son étonnement fut passé, il vint s'avancer vers moi posant sa main sur ma tête en m'ébouriffant les cheveux. M'annonçant qu'il allais lui aussi essayer de me faire sortir d'ici.. Combien de fois avais-je entendu ces mots ? Je ne m'en souviens plus..

La pluie a l’extérieur se faisait entendre tandis que mon nouveau compagnon de cellule ne cessait de me parler sans qu'aucune réponse ne lui soit donnée, il parlait tout seul pendant que moi sur la pointe des pieds je commençait a regarder a la fenêtre la pluie n'arrangeait pas mon humeur j'étais toujours autant ennuyée me demandant ce que j'allais faire dans les minutes qui suivaient.

Plus je l'écoutais parler plus je me demandais pourquoi est-ce que j'étais là en train de juste l'ignorer, il commençait a me faire un peu de peine avec son monologue incessant, c'en était presque lassant. D'un coté vu le temps, je préférais rester a l'intérieur au sec. Même si la sensation des gouttes d'eau qui coulent sur le visage me manquait énormément ça je ne pouvais pas le cacher, la météo n'était qu'un plaisir réservé au gens libre, ceux enfermer n'avaient qu'à se taire.

Plus le temps passait plus je me recroquevillais dans mon coin attendant patiemment les événements qui allaient suivre tout en jouant avec monsieur singe celui avec le quel j'étais le plus proche ici.. On pouvais dire qu'il était actuellement le seul ami que je possédais et de loin, restait plus qu'à voir si les propos de ce type étrange était vrai, dans tout les cas je n'avais qu'à attendre tranquillement et si jamais quelqu'un venait vraiment pour le libérer je saurais saisir ma chance pour m'enfuir en même temps qu'eux.

La cymbale monotone de monsieur singe retentit une fois encore et résonna dans la prison devenue nettement plus calme depuis que l'autre eut cessé de parler pour rien et maintenant, on ne pouvais qu'entendre le bruit de la pluie cognant contre les tuiles et les coups de cymbales du singe qui sonnaient a intervalles régulier. Mon nez commençait a flairer l'odeur de la nourriture, ça devais être l'heure du repas, l'autre allait sûrement être ravi de connaître les horribles mets de la prison a base de pain dur et de viande pas cuite. La réaction qu'il avais eu au moment ou je lui avais dit était surprenante, ses sourcils s'étaient relevés et un espèce de faux sourire bizarre était apparu sur son visage, avait-il prévu quelque chose ? Je n'en savais rien

« Prépare toi ! Nôtre heure de gloire arrive bientôt ! »

Au moment ou le type avec les rations de nourriture passa devant la porte il se mit a faire le mort se jetant a terre en se tordant de douleur comme s'il s'était pris un coup de trident par le roi Neptune en personne ! Jugeant qu'il fallait appuyer la scène, je pris un air apeurée criant a l'aide obligeant le garde a ouvrir la cellule pour voir ce qu'il se passait..

Et puis en rien de temps, dès que le garde ouvrit la porte le type se releva décrochant un uppercut directement dans la mâchoire du garde il était vif, ça je ne pouvais le nier et grâce a cette opportunité qu'il avais crée nous étions sorti en vitesse de cette cellule morbide

Mais la prison était grande, sortir d'ici n'allais pas être une chose facile mais je devais lui accorder un peu de confiance nous courrions dans les couloirs a la recherche de la sortie, cependant de l'agitation se faisait entendre dans une autre aile de la prison.. Peut être que nous n'étions pas seul..

Soudainement l'alarme fit son apparition, nous étions repéré et tout le monde ici allait être au courant de nôtre évasion, le plan ne se passait pas a merveille et ça j'en étais consciente je commençait a regretter d'être sortie de ma cellule, ceux qui tentaient de s'évader et qui se faisaient attraper ne revoyais jamais la lumière du jour. Le chemin pris par ce type nous faisaient faire des tonnes et des tonnes d'aller retour, il n'avais visiblement pas les plans de la prison dans la tête.. après tout il venait de se faire capturer il ne pouvais pas savoir..

« Par là.. » avais-je dit tout en pointant mon doigt vers la porte menant vers le grand hall et potentiellement vers la sortie de la prison.. Nous courrions sans s'arrêter, mes petites jambes commençait a peser lourd et puis la porte s'ouvra soudainement laissant apparaître un blond trempé jusqu'au os armé de deux sabres. Le regardant sans vraiment savoir quoi penser. Allié ou ennemi ? La posture qu'il avais me faisait un peu peur, peut être qu'il était là pour mettre fin a nôtre évasion a lui tout seul.. mais le regard de l'autre type n'avais rien a voir avec celui d'un type inquiet au contraire, son sourire qui commençait a s'élargir me faisait penser que c'était peut être lui.. le type qui devais venir le libérer

Je ne pouvais m'empêcher de le dévisager c'était « ça » l'aide dont il parlait ? Il avais a peine une tête de plus que moi et moi j'avais gardé mon corps d'enfant.. cependant, le regard qu'il avais me mettais en confiance, après tout, plus on est plus on as de chance de s'évader.

« Faites moi sortir, s'il vous plait.. » Ces mots venaient de s'échapper de ma bouche, peut être que le fait d'être enfermé ici depuis de longues année avaient bloqués ces paroles au fond de mon être et qu'elles étaient ressorti d'un coup en tout cas, j'étais au fond de moi heureuse de pouvoir bientôt sortir d'ici, je n'attendais que ça..

Fille.. étrange ? Il avait osé me surnommer de la sorte ? Le regard que je portais sur lui était désormais vide d'émotion, je ne savais quoi lui répondre, a la moindre parole jugée déplacée il pourrait décider de me laisser ici sans que je ne puisse dire ou faire quoi que ce soit. Au lieu de dire quoi que ce soit, ma tête vint a s'abaisser mes yeux regardaient maintenant le sol et mon esprit refusait de lui répondre quoi que ce soit d'irréfléchi, a la place une fois que ma tête se releva j’acquiesçais sans dire un seul mot, les dialogues entre moi et eux allaient être relativement court s'ils s'amusaient a m'interpeller avec des surnoms bizarre comme ça.

Au moins, l'autre ne s'était pas abaissé a me surnommer de fille étrange, lorsqu'il s'adressait a moi, il parlait a Mori.. mon nom, et non pas a une fille étrange, vraiment ce surnom m'avais blessée.. Qu'est-ce que j'avais d'étrange ? Ma petite taille ? Cette apparence d'enfant ? C'est sûrement ça qui faisait que j'avais l'air étrange..

« La carte hein ? J'crois qu'elle se trouve dans le bureau de ce type.. celui qui m'as attrapé ! Mais euh.. ou est-ce qu'il est ? Fillette ! Ou est-ce qu'on peux trouver le bureau du chef ici ? Après tout c'est toi qui m'as conduit jusqu'ici. »

Ils voulaient vraiment retourner la bas ? C'était trop me demander alors que nous étions proche de la sortie il fallait qu'on retourne a l'intérieur de cet endroit horrible.. Mais après tout, s'ils pouvaient vraiment m'aider a sortir d'ici, je ne pouvais que les aider.. du moins aider ce type, le blondinet n'auras qu'à aller voir ailleurs !

« La bas.. » avais-je dit tout en pointant la direction avec mon doigt et aussitôt nous nous mirent en route, mes jambes n'en pouvaient vraiment plus, j'avais beau être naturellement endurante, les longues années de prison m'avaient laissé quelques séquelles a force d'être mal nourrie ici. Plus j'avançais et plus la douleur que je ressentais au niveau du mollet grandissait mes jambes allaient lâcher d'ici pas longtemps.

Puis a force de courir ce qui devais arriver arriva, je fis une chute monumentale tombant a terre en m'étalant comme une crêpe au sol, la douleur était insoutenable, j'avais comme l’impression de m'être déchiré le muscle. Maintenant, ma peur était immense allaient-ils m'abandonner ici et continuer leur routes sans moi. Une petite larme de douleur commençait a couler sur ma joue puis, une main vint me saisir la taille, c'était le type qui aimait parler tout seul. Il m'avais placé sur son dos et sans attendre ils avaient repris leur course suivant mes indications qui allaient les mener vers le bureau du chef de la prison qui détenait ce qu'ils cherchaient. « On est plus très loin.. C'est au fond du couloir a gauche. »

Rien n'allait, cette chute m'avais fait perdre le moral, je n'étais plus apte a me débrouiller toute seule pour le moment et ça me mettait mal a l'aise.

« Je vais bien.. Désolée. » avais-je rétorqué au petit blond tandis que nous courrions tout au bout de ce couloir le bureau du chef des lieux n'était pas loin et nous nous rapprochions de plus en plus jusqu'à arriver face a cette porte massive. La porte du chef ! Bien plus imposante que toute les autres de la prison, il était bien connu pour son problème avec les constructions imposante. Ironique, il n'était pas si grand que ça au final.

« Ah ! On y arrive enfin, ça tombe bien j'avais pensé a lui voler ses clés la dernière fois que je l'ai vu ! Tiens fillette, va ouvrir la porte pour moi.. et que ça saute ! »

Je ne savais pas s'il était vraiment sérieux, mais en tout cas il n'avais pas conscience de la douleur que je ressentais au mollet et voulait que j'y aille quand même.. Je ne pouvais lui refuser lui était plus grand que moi d'au moins trois têtes ! Après qu'il m'aie descendu de son dos, je boitais jusqu'à la porte ma jambe me faisait mal, très mal mais je devais endurer ça jusqu'à ouvrir la porte, ce que j'avais fait facilement c'était bel et bien les clés du bureau.. comment avait-il pu les avoir ?

Avec l'aide du blond, j'étais parvenue a ouvrir cette porte, il aurais bien pu se passer l'idée de me laisser faire l'autre, pourtant il devais bien se douter que je n'étais pas trop en état pour me tenir debout comme si de rien n'étais, en plus il agissait bizarrement depuis que le blondinet nous avais rejoins, il avait forcement quelque chose derrière la tête pour ne pas agir par lui même comme ça.. comment avait-il choppé ces clés là ? Aucune idée et je ne préférais pas savoir comment il avais procédé.

Puis lorsqu'il ouvrit la porte j'avais compris ce dont il était question, a l'intérieur pas de carte, pas de chef de la prison mais a la place, une dizaine de soldats armés pointant leur fusil sur nous.. j'en était bluffée mon regard revint se porter sur mon..voisin de cellule il était en train de suer a grosse gouttes qu'est-ce qu'il avait manigancé ?

« Monsieur Lazio Frans, veuillez reculer immédiatement, les ordres reçus ne nous permettent pas d'ouvrir le feu sur vôtre personne ! »

Qu'est-ce que ça voulais dire ? Il m'avais.. Il nous avait vendu moi et le blond au soldats de la marine ? Je ne voulais pas y croire, tout ce qu'il m'avait dit avant tout ça n'étais qu'un moyen de gagner ma confiance ? Non, je ne pense pas il ne me connaissait pas plus que ça il n'avais donc aucune raison de faire ça uniquement pour me nuire. Pendant un temps je commençait a plaindre le petit blond qui venais sûrement de se faire trahir par un compagnon d'arme.

J'allais me réfugier auprès de lui, je ne pouvais plus avoir confiance en ce Lazio, après ce qu'il venait de faire il était clairement impossible pour moi de continuer a marcher avec lui, de toute façon, je ne serais sûrement jamais sortie si j'étais restée avec.

« Désolé pour tout a l'heure monsieur... J'ai été.. Distante.. » Mes excuses envers le blond étaient lancée, je ne me sentais plus capable d'être renfermée sur moi même auprès de lui, je me sentais en sécurité et j’espérais plus que tout qu'il puisse nous tirer d'affaire, au quel cas j'aurais a utiliser.. cette chose contre les soldats.. moins les gens entendaient parler de cette capacité, moins j'aurais de souci.. C'était ce que je me disais.

Alors que le blond m'aidait a marcher droit car la douleur que j'avais a la jambe n'était pas encore partie, le soit disant Lazio commençait a trembloter, la lame qu'il avais sous la gorge lui mettais la pression.. mais là c'était trop, c'était limite s'il ne faisait pas une piscine de sueur sous ses pas, le blondinet savait se montrer menaçant quand il le fallait, même si sa petite taille lui faisait défaut.

Nous avions donc refait tout le chemin dans le sens inverse, mais cette fois-ci nous avions mit beaucoup plus de temps cette douleur ne voulait pas s'en aller et j'avais l’impression que plus je marchais plus la douleur grandissait. D'un coté je forçais de plus en plus.

« Ils sont là ! Attrapez les fuyards ! »

C'était des soldats, il venaient de nous retrouver après tout, la faible cadence de course faisait que on avais plus de chance de se faire repérer une seconde fois que de s'échapper tranquillement les mains dans les poches. L'adrénaline me montait a la tête si bien que lorsque nous nous mirent a courir la douleur disparaissait je tenais plus a la vie qu'à ma jambe et ça vous pouvez me croire.

Le dénommé Lazio était maintenant trop choqué pour pouvoir faire quoi que ce soit de déplacé, qu'il s’agisse de mes regards remplis de haine ou bien ceux lancés par le blond, il baissait la tête a chaque fois. Peut être qu'il regrettais, dans tout les cas moi je m'en moquais.. j'aurais bien aimé le voir se faire transpercer par une balle de revolver ici même.

Puis mon regard vint a nouveau se tourner vers lui.. s'il nous avait trahis, je n'avais aucune raison de me retenir.. c'était tout ce qu'il méritais après tout. Une claque vint s'abattre sur son visage qui créa aussitôt un nuage de fumée.. C'en était fini de Lazio, hormis moi a présent personne ne se rappelais de son existence.. Il ne restait plus qu'un vulgaire soldat jouet. Au moins, il saurait assurer nos arrières.

Techniques utilisées:

J'étais contente d'apprendre qu'il n'avais rien remarqué au sujet du soldat jouet, dans tout les cas je me devais de ne rien dire a propos de ça, même si d'un coté c'était quand même son ancien compagnon. Avec le soldat nouveau né nous nous approchions de plus en plus près de la grande porte d'entrée de la prison, le cauchemar ici allait bientôt touché a sa fin et j'en était contente. A chaque fois que mon regard se reportais sur le blond, je ne pouvais m'empêcher d'esquisser un petit sourire, cette future sortie c'était a lui que je la devais, autrement je serais sans aucun doute restée enfermé ici pendant encore bien des années..

« La sortie est pas très loin de l'endroit ou nous nous somme rencontrés.. C'est après le grand hall ! »

L'entrain dans ma voie se sentait, j'étais motivée plus que tout a sortir d'ici et d'ailleurs, c'était moi la première a m'être mise en route accompagnée de ce fusil qui faisait office de béquille. Nôtre avancée était lente, mais pour le moment on ne voyais pas trop de garde peut être qu'ils avaient abandonné.. qui sait ?

Au moins, je n'avais pas a m'en plaindre, cet instant de tranquillité était reposant même s'il n'allait être que de courte durée, nous avancions dans les couloirs jusqu'à finalement arriver au point de départ.. « C'est ici que tout a commencé.. hein ? » Nous étions revenu face a la porte ou le blond avait fait irruption, cette fois-ci nous n'étions plus que deux sans compter le soldat jouet. « A partir de là ma mémoire est floue.. je pense que c'est tout droit après cette porte ! »

Il avais reconnu ses pas, nous n'étions donc pas dans la mauvaise direction ! J'étais assez fière de moi je ne connaissait pas très bien la base marine en elle même, mais la prison, je la connaissait comme ma poche ! Bon, ce n'était pas une fierté hein ! Mais dans tout les cas ça nous avait été utile a présent je devrais m'en tenir a lui s'il fallait sortir d'ici sans blessures inutiles.

Lames dégainées il se mit en route tandis que je le suivais de près suivant ses indications a la lettre, dehors il connaissait mieux les environs que moi, c'était indéniable. Mais tout de même, lorsque l'on avais perdu les traces de pieds, je pouvais sentir comme un léger air perdu.. moi même je ne connaissait pas cet endroit ! Mais, a en voir par la fenêtre nous n'étions pas loin de dehors, en dehors des murs en tout cas.

Poussant la première porte sur ma gauche un large sourire fit son apparition au même moment que ma découverte, la porte du personnel ! Là ou les cuisiniers et autres sortaient pour faire leur pause. Les tonnes de cigarettes par terre laissait présager tout ça en tout cas. Je jetais ma tête brièvement.. assez pour voir qu'il n'y avais pas de danger ici là.

Restais plus qu'à savoir ou est-ce que cet endroit nous mènerais, en tout cas, nous n'étions clairement plus dans l'enceinte de la base, j'étais comme perdue en voyant la verdure et la route pavée en face de nous.. J'en avais même un peu peur..

Chaque pas dehors me rendais nerveuse. Chaque goutte qui tombais sur mon visage était comme une renaissance, ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas ressenti cette sensation puis en même temps que la pluie, des larmes coulaient sur mon visage, des larmes de joie. Enfin dehors ! Ceci dit.. je ne savais pas quoi faire désormais. Je suivais simplement le blondinet jusqu'à arriver au centre ville. Malgré la pluie, de nombreuse personnes étaient dehors. Certaines rentrant chez eux, d'autres sortant avec un parapluie l'air détendu.

Et nous nous étions ici. J'avais jeté le fusil qui me servait de béquille au loin histoire de ne pas attirer l’œil sur nous. Puis a un moment, le blond disparut de mon champ de vision.. peut être qu'il avais autre chose a faire, en tout cas il était habile je ne l'avais même pas vu s'en aller. Pour moi il ne restait plus qu'une chose a faire, ici j'étais repérable facilement.. Il fallait que je bouge !

Je courrais en direction du port de la ville il fallait que je trouve un bateau qui irais loin d'ici.. je ne sais pas s'ils pourraient me faire le voyage gratuitement, mais dans tout les cas je me devais d'essayer. Une fois arrivé sur place, le choix ne fut pas si difficile étant donné qu'il n'y en avais qu'un seul il se dirigeais vers une île nommé Yotsuba, je ne savais pas ou est-ce que ça se trouvais ni combien de temps ça allait me prendre pour arriver la bas..

Une fois face au bateau, j'avais repéré des tonneau vides sans hésiter, je me mit a courir pour sauter dedans, avec un peu de chance il ne m'aurais pas vu ni entendu.. Le port et ce bateau, c'était les dernières images que j'avais eu de l'île de Dawn.