Cela fait six mois que j'étais dans ce navire. Je venais d'apprendre a devenir un navigateur. Oui, c'est le début de ce métier donc je ne suis qu'un navigateur débutant. Mais plus tard, avec beaucoup plus d'expériences, je deviendrais un navigateur émérite. Je pourrais donc naviguer sur toutes les mers sans avoir peur d'elles et de leurs férocités. Donc je vais devoir m'entraîner être un navigateur. Il va donc falloir que je trouve une embarcation et comme ça, je vais naviguer sur les blues avant de partir vraiment à l'aventure. Bref, je venais d'accoster sur une île avec la personne qui m'avait accueilli. Heureusement qu'elle était là sinon je n'aurais pas pus partir de l'île où j'étais. Mais bon, étant un inconnu parce que je n'avais jamais révélé mon nom, j'ai pu monter sur ce bateau comme un couteau dans du beurre. Ouais, c'est pour vous dire que ce fut très simple de le baratiner. Mais plus les jours avançaient et plus on se rapprochait de Yotsuba. Et aussi plus je devenais, de plus en plus solitaire.

Maintenant que j'étais sur Yotsuba, j'allais pouvoir montrer ma puissance à tout le monde. Personne ne pourra arrêter mon ascension dans le monde de la piraterie. Un homme seul qui devient le plus fort pirate dans ce monde, ça fait de gros titres. Et ouais, j'étais un gros titre à moi tout seul. Je pensais même à faire mon équipage, mais il faut que toutes les personnes qui rentraient dedans soient de belles personnes. La laideur ne sera pas acceptée dans mon équipage et dans le monde de terreur que je vais créer. Toutes personnes qui seront jugées laides seront donc tuer par mes mains ou celles des personnes qui m'accompagneraient. Donc je vais devenir un peu plus puissant avant de peut-être faire mon propre équipage. Avant ça, il faudrait que j'extermine la famille qui me haït et après ça, je serais vraiment libre. Pour le moment tant que mes parents vivent, je ne serais jamais libre.

Je venais donc d'atterrir sur Yotsuba. Fin, j'étais dans le port de cette île. Il y avait du monde. Bizarrement personne ne se tenait autour de moi. Pourquoi ? Et bien parce que j'avais sorti ma batte. Et que celle-ci impressionnait pas mal de personnes et que personnes ne voulait s'approcher de moi. Bah ouais si une personne vient me faire chier un coup de batte peu vite partir. Et oui, je ne suis pas quelqu'un de gentil et surtout, je préfère rester seul. J'avais aussi mis mon casque sur les oreilles pour aller dans le monde dans lequel je suis le seul à pouvoir aller. Pendant que je marchais une personne avait donné un coup dans ma batte qui s'échappait finalement de ma main. J'allais donc la ramasser. Ceci fait, je me retournais pour donner un coup de batte a la personne, mais je me suis stoppé. Une blonde était en face de moi.

Je venais d'atterrir sur cette île et déjà, quelqu'un me faisait chier. Je ne suis pas encore connu, c'est pour ça. Mais bon, quand on me fait chier, on se retrouve souvent avec une batte de baseball sous le coin du nez. Mais bon, c'était une fille qui était en face de moi. En plus, elle n'est pas si moche que ça. J'en ai vu des plus belles ainsi que des plus moches. En plus, elle n'est pas si moche que ça. Je me juge que sur l'apparence pour savoir si une personne est bien, c'est qu'elle est belle, si elle n'est pas belle, c'est une mauvaise personne. La jeune femme avait voulu s'excuser.

Fin bon elle l'avait fait, c'est le principal. Je vais pouvoir me barrer sans que l'on vienne me faire chier. Après, cette blonde s'exprima. Elle connaissait mon nom, fin, elle me dévisagea au départ avant de dire mon nom. Je l'aurais bien frappé à coup de batte si des souvenirs de ma sœur lui ressemblant n'avaient pas fait irruption. Rien que parce qu'elle lui ressemblait, je ne pouvais pas la frapper. Puis elle me caressa le visage... Elle s'est crue chez mémé ou quoi celle-là ? Par la suite, dans ses dires, je pouvais voir que c'était bel et bien ma sœur jumelle. Elle sauta dans mes bras.

Elle sauta dans mes bras. Je ne pouvais rien faire d'autre que de lâcher une nouvelle fois a batte qui fit un bruit métallique en touchant le sol. Je venais de la retrouver huit ans après mon départ. Elle n'avait pas changé. Mais bon est-ce qu'elle est restée dans la maison familiale, je pense que oui. Je la relâchai après qu'elle ait fini son câlin. Ce n'est vraiment pas des choses pour moi ça. Et puis je ne sais pas quoi dire là. Je me retrouve avec elle, comment aborder la situation actuelle ? Je me baisse pour ramasser ma batte et la poser sur mon épaule. Je la regarde en souriant, je dois donc lui parler en premier.

« Et pourquoi tu es là ? »

Ouais, je suis comme ça, j'entre dans le vif du sujet directement. Et bah au moins, comme ça, je saurais ce qu'elle a fait durant ces huit années.

Thalia resta longtemps accrochée au cou de son frère jumeau, sanglotant doucement de joie, avant de le relâcher et de sécher ses larmes. Son éducation faisait qu'elle n'était pas très expansive d'ordinaire, au niveau des émotions, aussi reprit-elle assez vite contenance, se contentant d'un sourire qui illustrait son bonheur.

Nice mit sa batte métallique sur son épaule et lui demanda, un sourire aux lèvres :

Et pourquoi tu es là ?

Thalia prit le temps de peser ses réponses. Nice avait beau être son jumeau, partageant avec lui un lien indéfectible, son absence de huit années sur une excuse fumeuse venant de leurs parents lui avait fait prendre conscience qu'en huit ans, il avait pu changer et pas forcément en bien. Elle le regarda dans les yeux et lui répondit doucement :

Je... Je suis partie de la maison familiale à mon tour. Je n'en pouvais plus de vivre sans toi, sans une véritable once de liberté. "Et la Marine est un excellent avenir", "et la piraterie c'est la déchéance totale"...

Elle secoua la tête pour chasser ce mauvais souvenir encore trop récent, passant la main devant son visage comme si elle chassait une mouche qui l'importunait, puis elle reprit :

Et toi ? Pourquoi es-tu parti il y a huit ans ? Et que fais-tu ici ?

Elle voulait entendre une autre version de cette histoire ; celle de ses parents sonnait déjà faux à son oreille à l'époque, mais c'était encore plus vrai maintenant qu'elle avait quitté la maison familiale. Tout, à présent, sonnait faux dans son esprit : l'amour de ses parents, l'histoire de la fugue de Nice... Tout, absolument tout. Thalia voulait repartir de l'avant, et pour cela devait connaître la vérité sur ce triste épisode. Quitte à entendre une autre version de celle de ses parents, au moins celle-ci elle la croirait sans la moindre hésitation.

Je venais donc de retrouver ma sœur jumelle. Je ne savais pas ce qu'elle faisait là. Est-ce qu'elle était envoyée par nos parents pour qu'elle e tue. Oui, il ne faut pas oublier que j'étais l'enfant non désiré parce qu'ils voulaient simplement une fille. Donc bah, ils auraient pu demander à cette même fille de venir me tuer, même si je sais me défendre. Je l'ai montré quand j'étais sur Coco Island, en étant l'homme de main du chef d'un gang. Bon ok, j'étais-ce même chef, m'enfin bon, ce n'est qu'un détail parce que personne ne me connaissait. J'aurais pu passer incognito dans la ville. Mais bon, j'avais préféré partir et commencer une nouvelle vie. Il le fallait pour que je devienne plus fort et que je sois reconnu en temps que pirate. Il fallait aussi que je sache faire quelque chose de mes dix doigts. Heureusement que j'ai trouvé un capitaine assez compréhensif qui m'expliqua l'art de la navigation. Et qui pendant les quelques mois avant d'arriver sur Yotsuba me prit comme apprenti navigateur.

Donc une fois qu'elle m'avait lâché, je pouvais respirer un peu plus. D'ailleurs, elle avait répondue à la question que je lui avais posée. Elle était-elle aussi partit de la maison familiale. Elle avait aussi fait la rebelle, je n'aurais pas pensé ça d'elle, je pensais plus qu'elle resterait avec eux parce que c'est la chouchoute. Bref, elle avait suivi mes traces quand même. Elle s'était barré du cocon familial, même si elle n'a pas encore vu les horreurs du monde dans lequel nous vivons. Elle va peut-être regretter le fait d'être partie de chez nous. Moi, je ne m'en sors pas trop mal, mais elle, je ne sais pas si elle va réussir à s'en sortir. C'est la question que je me pose. Bref, je la regardais à la suite de sa question.

« Je viens d'arriver ici, comme ça, je vais pouvoir commencer ma vie de pirate. C'est ce que j'ai décidé de devenir. On ne t'a pas raconté ce qu'il s'est passé ? J'ai frappé nos parents et je me suis barré. J'en avais marre d'eux et dû fait que je sois un enfant non voulu. Ils m'ont toujours dénigré, alors, quand notre mère m'a frappé, je me suis défendue et puis je me suis barrer. »

Je pense que j'avais bien répondu à sa question et qu'il n'y avait rien d'autre à ajouter.

« Et toi, quel camp as-tu choisis de suivre ? »

Thalia voulait connaître la version de son jumeau sur le moment décisif qui avait poussé Nice à quitter la maison et à ainsi passer pour un fugueur qui finirait mal. La version parentale ne la satisfaisait pas et ne la satisferait jamais, mais sans Nice pendant huit longues années, il lui avait été difficile de connaître sa version.

Il finit par lui dire :

Je viens d'arriver ici, comme ça, je vais pouvoir commencer ma vie de pirate. C'est ce que j'ai décidé de devenir. On ne t'a pas raconté ce qu'il s'est passé ? J'ai frappé nos parents et je me suis barré. J'en avais marre d'eux et dû fait que je sois un enfant non voulu. Ils m'ont toujours dénigré, alors, quand notre mère m'a frappé, je me suis défendue et puis je me suis barrer.

Oh... Bien sûr leurs parents avaient passé ce détail sous silence... Thalia serra les poings et inspira profondément pour ne pas s'énerver. Elle avait quitté le nid familial et comptait bien ne pas y retourner de sitôt, tout ceci était derrière elle pour un bon moment.

Nice la regarda et lui posa une question :

Et toi, quel camp as-tu choisis de suivre ?

La jeune fille attrapa sa mèche blanche et joua avec pendant quelques instants, souriante, avant de répondre :

Hé bien... J'ai choisi la révolution, mais tant que ce n'est pas la Marine, à la limite ça m'est égal. Je préférerais mourir que de rejoindre la Marine. D'ailleurs j'y pense... Tu n'as pas vu d'avis de recherche pour moi encore ?

Parce qu'elle savait que ses parents préféreraient la retrouver elle plutôt que son frère. Si jamais elle trouvait un avis de recherche la concernant, elle se ferait un plaisir de jouer à cache-cache le plus longtemps possible...

Elle mâchouilla sa mèche blanche, pendant quelques instants, avant de la relâcher et de lancer à son jumeau :

Donc tu vas être un pirate... J'en connais deux qui vont faire une crise lorsqu'ils apprendront que leurs enfants ont fini du mauvais côté.

Elle lui adressa un sourire malicieux ; oui, elle était vraiment heureuse de le retrouver. Qu'est-ce qu'elle aimerait que ce moment ne s'arrête jamais ; elle savait qu'un moment, ils se sépareraient de nouveau, et les dieux seuls savaient quand ils allaient se retrouver, s'ils se retrouvaient un jour...

Je me trouvais simplement au début de mon histoire. Et pour le moment, je retrouvais ma sœur jumelle. C'est un bon début, mais ce n'est pas assez fracassant encore. Il va falloir que je montre à tout le monde que l'homme à la batte de fer est présent et qu'il compte bien faire du grabuge dans ce monde. Et que chaque personne qui se mettra en travers de mon chemin sera juste une proie de plus à mon tableau de chasse que je vais mettre en place. Personne ne pourra dire qu'il ne me connaît pas. Tout ce que je vais faire, ce sera juste dans ce but, le but de me faire connaître et que personne puisse dire, je ne le connais pas.

Alors que je venais de lui répondre. Je venais aussi de lui demander dans quel camp elle était. Elle serait sans doute chez la marine. Ce serait vraiment drôle, ce qui voudrait dire qu'elle serait mon ennemie. Bien que je sois son frère, je ne serais pas gentil, un ou une marine est là pour arrêter les pirates et donc, je serais susceptible de me défendre et donc de l'attaquer. Mais bon, avec sa réponse, je pouvais voir qu'elle n'était pas de ce côté de la justice. Elle était une révolutionnaire. Je n'en avais pas encore vu beaucoup de ces gens-là. On dirait que c'est une espèce en voie de disparition, ou bien ils se cachent bien pour ne pas qu'on les retrouve.

« Non, tu ne dois pas être encore connu et que les deux autres n'ont pas encore lancé d'avis de recherche en envoyant un chasseur de primes. »

Il fallait qu'ils restent ensemble, mais bon, un pirate et une révolutionnaire ne devraient pas être ensemble. Puisqu'un pirate est plus solitaire qu'autre chose, surtout moi en plus. Je préfère être tout seul qu'avec des gens. Mais bon, me retrouver avec ma sœur, ça me fait extrêmement plaisir.

« Franchement, je m'en fous complètement que nos parents piquent une crise. J'ai pour but d'aller les exterminer. Et je m'en fous de même si toi, tu ne veux pas, tu dois quand même les aimer même si tu ne le montres pas et que tu mens en le niant. Moi, je les déteste au plus haut point donc je préfère qu'ils partent de ce monde. »

Moi, je les déteste au plus haut point donc je préfère qu'ils partent de ce monde. J'avais vraiment envie de les tuer et ça se sentait. Elle n'allait pas devoir se mettre sur mon chemin, sinon même elle serait prise dans mes plans et ce n'est pas pour elle.

Non, tu ne dois pas être encore connu et que les deux autres n'ont pas encore lancé d'avis de recherche en envoyant un chasseur de primes.

Ouuuuuuuuuuuuuuf, pour l'instant Thalia ne craignait rien. Ce n'était pas encore le moment pour elle de se faire attraper pour être ramenée de force à la maison... Nice reprit assez vite :

Franchement, je m'en fous complètement que nos parents piquent une crise. J'ai pour but d'aller les exterminer. Et je m'en fous de même si toi, tu ne veux pas, tu dois quand même les aimer même si tu ne le montres pas et que tu mens en le niant. Moi, je les déteste au plus haut point donc je préfère qu'ils partent de ce monde.

Ces paroles étaient dures pour Thalia. Mais elle comprenait la haine de son frère pour leurs parents, et elle-même à sa place, du moins le pensait-elle, ferait la même chose. Mais son tempérament l'empêchait de haïr complètement sa famille, qui l'avait mise au monde, élevée, protégée, élevée, trop choyée.

Elle resta muette un instant, réfléchissant à ce que venait de dire Nice, avant de lui prendre doucement les mains :

Petit frère... Je comprends ta haine. Mais tu as raison, je les aime un peu malgré tout... Aussi, si tu dois les tuer, ne les fais pas souffrir. S'il te plaît. Pour moi.

Puis elle serra fort ses mains avant de revenir se blottir contre lui. Son humanité voulait que Nice ne soit pas aveuglé par sa haine de leurs parents, mais dans le fond, elle ne pouvait le raisonner. Alors, tant qu'elle le pouvait, elle lui témoignerait tout son amour par ce geste ; elle se sentait en sécurité avec lui, mais leurs routes n'étaient plus destinées à se tracer ensemble depuis que Nice était parti.

Elle murmura, toujours blottie contre son jumeau d'âme et de sang :

Je ne veux plus être séparée de toi... Et pourtant, il va bien falloir mettre fin à ce moment, et séparer nos routes peut-être définitivement...

Puis elle sanglota.

Bon, il va falloir que je parte, mais retrouver ma sœur jumelle était quelque chose de vraiment bien. J'avais passé huit ans sans la revoir. Mais c'était aussi de mon plein gré. J'étais parti de cette famille de merde pour rester tout seul. Ce que je suis resté pendant ces huit années, ayant créé mon gang, mais depuis que je suis parti, je ne sais pas ce qu'il est devenu. Mais bon, je ne devrais pas rester tout seul pendant autant de temps. Il faudrait que je constitue mon équipage. Bien sur, je serais le capitaine comme quand j'étais le chef du gang. Bon, elle voulait savoir si elle n'était pas recherchée, donc bah je lui ai répondue. Elle m'avait ensuite répondue. Je ne devais pas les faire souffrir. Mais eux, ont-ils pensé à la souffrance qu'ils m'ont occasionnée. Mais bon, j'aurais bien aimé les faire souffrir, je verrais le moment venu.

« Je verrais quand je serais sur le point de les tuer. Mais sache que même si c'est toi qui me le demande, je ne suis pas sûr de ne pas les faire souffrir vu ce qu'ils m'ont fait quand j'étais plus petit. Ce serait un juste retour des choses ! »

Par la suite, elle vint se blottir contre moi. J'avais oublié ce sentiment que pouvais apporter l'amour d'un être cher. Cela faisait longtemps qu'on ne m'avait pas serré comme ça. Surtout quelqu'un de ma famille. Ah vrai dire, devenir solitaire et s'enfermer dans une bulle n'est pas quelque chose qu'il faut faire. Je vous le déconseille, mais bon, j'avais l'habitude de le faire depuis que je suis tout petit. Si je devais créer mon équipage, je ne sais pas comment je vais pouvoir le faire. Je me demandais si j'allais devoir faire comme avec mon gang où des personnes donnaient les ordres pendant que je restais cacher et que je faisais semblant d'être le garde du corps du chef du gang. Là, je ferais semblant d'être un simple membre d'équipage tout en donnant les directives nécessaires. Je lui séchais ses larmes.

« Nos routes se séparent, mais nous nous reverrons et s'il t'arrive un truc, je serai là pour venir te sauver ! »

Je disais cela sans une once d'hésitation. C'était ma sœur et je devais faire en sorte qu'elle reste en vie, c'était la seule famille que j'avais pour l'instant, en espérant que je me créer une famille avec un équipage.

Thalia ne broncha pas en entendant la réponse de Nice ; elle savait qu'il voulait se venger du mal-être dont il avait été victime par leur faute, et elle ne pourrait pas l'empêcher d'exécuter sa vengeance. Mais au moins, il saurait son point de vue à elle, et peut-être se rappellerait-il de sa demande le moment venu.

Nice sécha ses larmes avant de lui dire doucement :

Nos routes se séparent, mais nous nous reverrons et s'il t'arrive un truc, je serai là pour venir te sauver !

La jeune fille esquissa un sourire et planta son regard bleu dans celui de Nice, prenant son visage entre ses mains ; elle lui caressa doucement les joues, sans mot dire, se contentant de le regarder dans le blanc des yeux. L'idée de la séparation se rapprochait, inéluctablement, et bientôt Thalia devrait le relâcher pour le laisser continuer sa route seul.

Elle finit par se mettre sur la pointe des pieds pour embrasser le front de son frère ; hé oui, la demoiselle était un peu plus petite que lui, et devait donc un peu tricher pour atteindre son front. Ceci fait, elle redescendit et lui prit les mains pour les serrer fort :

Je crois que ça y est, le moment est venu de nous séparer. Ne m'oublie pas, grand frère...

Puis elle lui lâcha les mains et le regarda partir vers une destination inconnue. La prochaine fois, les retrouvailles devraient durer plus longtemps. Elle attendit qu'il soit avalé par la colline la plus proche pour faire demi-tour et rejoindre le port, où l'attendait sa petite embarcation.

Lorsqu'elle arriva, elle vit de gros nuages noirs au-dessus de l'horizon ; une tempête devait se jouer à cet endroit du monde. Elle haussa les épaules et largua les amarres : bien entendu, elle ne savait pas du tout ce qui l'attendait lorsqu'elle quitterait l'île...

Je venais de sécher les larmes de ma sœur, je ne pouvais faire que ça. Elle avait l'air d'avoir besoin de moi, mais je n'étais pas encore assez fort pour lui venir en aide. Il fallait que je devienne encore plus fort pour que je puisse lui venir en aide. Nous avons un ennemi qui nous torture depuis plusieurs années. Moi c'était en me faisant comprendre que je n'étais pas le bienvenu. Il fallait que je devienne puissant pour faire ce que je souhaite. Il faut que je tue mes parents, mais pour le moment, ce n'est pas possible. J'aimerais bien avoir une de ces fruits du démon pour pouvoir faire mourir ces maudits parents qu'étaient les miens. Je regardais Thalia qui me regardait. Nous avions tous les deux des yeux bleus. Même si les miens étaient un peu plus bleus que les siens. Mais bon, on se ressemblait un peu. Elle me caressait les joues. Ce moment pouvait ressembler à celui de deux être amoureux qui allait s'embrasser, mais on ne pouvait pas faire ç entre frère et sœur. Ce n'est pas très approprier. Elle se mit sur la pointe des pieds. Oui, je suis un peu plus grand qu'elle et je le sais. Elle devait se mettre sur la pointe pour m'embrasser sur le front.

« Oui, c'est le moment de se séparer, mais ne t'en fais pas, nous allons nous revoir. De toute façon, si tu es en danger, je viendrai rapidement te sauver, a notre prochaine rencontre, il faudra se donner ce papier tout bizarre que l'on se donne pour savoir où nous sommes. »

Oui, il avait entendu fin non, vu dans une boutique ce papier bizarre là. Il fallait se l'échanger pour savoir où l'autre se trouvait. Pour les deux frères et sœurs, ce sera vraiment utile. Mais bon, l'heure est aux séparations. J'embrassais Thalia sur le front puis je tournais les talons. Il fallait maintenant partir à la recherche de compagnons, mais comment vais-je devoir me comporter avec eux, moi qui suis solitaire ? Je marchais donc vers l'horizon sans savoir ce qu'il y avait après le port et la ville de Yotsuba.